Zoom sur le contrat de professionnalisation du MS DPO Isep
Miriam : Comment avez-vous fait le choix de votre mission professionnelle ? Pourquoi cette structure ?
Pour une passionnée de la protection des données telle que je le suis, le choix de la mission professionnelle a été une véritable source de questionnements. Les impacts du règlement européen et les enjeux pour les responsables du traitement ont été tellement importants, même bouleversants pour certains, que chaque secteur d’activité aurait mérité d’être exploré. Quand j’ai décidé d’intégrer la formation de l’ISEP, mon objectif premier était de renforcer mes compétences métier afin de rajouter une touche plus opérationnelle aux connaissances que j’avais acquises en la matière, en travaillant au sein des institutions européennes et d’une ONG française, très active dans la défense des droits et des libertés des citoyens européens dans l’espace numérique. Protéger les données c’est pour moi protéger un droit fondamental avant tout et c’est pour cette raison que je recherchais à m’investir dans un secteur d’activité porteur de sens. Et voici que le choix du secteur des assurances s’est fait : un secteur dont la raison d’être est d’assister les personnes tout au long de leur vie et de ses aléas, d’autant plus que Mutex, la société que j’ai choisie et qui m’a accueillie, est leader sur le marché de la prévoyance et de l’épargne-retraite. Attirée par les valeurs mutualistes d’éthique, de solidarité et d’engagement sociétal, Mutex me donnait également l’opportunité d’aborder les questions de conformité dans son ensemble, le service protection des données étant établi au sein du département homonyme. Ayant travaillé par le passé au sein de la commission parlementaire contre le crime organisé, la corruption et le blanchiment d’argent, cette mission me paraissait parfaitement en ligne avec mon expérience précédente et les valeurs que je porte depuis toujours.
Miriam : Pourquoi un contrat de professionnalisation plutôt qu’un stage ?
Quand j’ai décidé d’intégrer la formation de l’ISEP, non seulement j’avais une bonne dizaine d’années d’expérience derrière moi (que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la fonction publique ou de la protection des données), mais j’avais déjà travaillé comme DPO pour une PME qui œuvre dans le secteur du risque bancaire. L’envie de mettre mon expérience au service d’une entreprise et de contribuer de manière concrète au développement de ses pratiques en matière de protection des données, m’a fait apparaître le périmètre du stage trop limitant par rapport à mes ambitions. Le contrat de professionnalisation étant un vrai contrat à durée déterminée m’a donné l’impression d’un cadre plus solide où les opportunités de développement personnel et professionnel étaient plus intéressantes et la possibilité d’agir en ayant une plus ample marge de manœuvre plus concrète.
Armel : Quelles étaient vos attentes en recrutant un alternant en formation en protection des données ?
Si le RGPD a quelques années, il y a toujours à faire que ce soit dans la mise en conformité (prise en compte de l’actualité mais aussi remettre son travail sur l’ouvrage) que dans le « run ».
Recruter un alternant c’est bénéficier d’un appui et de la possibilité d’avoir un regard nouveau sur mes travaux afin de les challenger. Je dis souvent qu’on travaille mieux à plusieurs cerveaux. C’est aussi l’obtention d’une capacité à faire pour lancer des chantiers mis en attente.
Mais il ne faut pas penser de manière égoïste : accueillir un alternant, c’est accueillir un véritable collaborateur, certes pour une courte période, qui a comme objectif la validation d’un diplôme. Il convient de s’assurer de pouvoir lui permettre d’acquérir une vision métier précise et de partager de l’expérience professionnelle. Il faut avoir en tête d’instaurer une collaboration « gagnant-gagnant ».
Miriam & Armel : Chacun peut-il nous faire un bilan sur cette collaboration ?
Miriam : Mes attentes sur cette aventure professionnelles n’ont pas été déçues. Armel m’a accueillie comme une vraie collaboratrice, parfaitement intégrée à l’équipe. Il m’a permis de gérer des chantiers importants à l’instar de la mise à jour du registre du traitement et de la réalisation des analyses d’impact. Il m’a énormément valorisée en prenant en compte mes multiples observations, que ce soit sur des documents juridiques, des contrats ou des situations précises et ponctuelles. Il m’a permis de délivrer des formations aux collaborateurs impactés par les questions opérationnelles de protection des données et il m’a donné la possibilité de mener seule les entretiens avec les équipes. Ce fut une expérience extraordinaire et très enrichissante d’un point de vue professionnel et humain. Armel est un manager bienveillant et fin connaisseur du secteur de l’assurance, ce qui m’a permis de connaître un monde que je ne connaissais pas de l’intérieur. Qui plus est, Armel a une véritable passion pour la protection des données, assortie d’une modestie qui est rare dans le milieu. Je referais cette expérience mille fois encore si cela était possible et je ne remercierais jamais assez l’ISEP, Mutex et Armel de m’avoir donné cette belle opportunité.
Armel : Je trouvais cohérent d’accueillir un alternant de l’ISEP, l’école où j’ai été formé. Je savais que les profils pouvaient être variés : de l’étudiant au professionnel en reconversion ou à la recherche d’une validation de ses acquis. Avec Miriam, cela a été le jackpot car elle a un profil incroyable et c’était très stimulant pour moi de l’accueillir. Son expérience au sein du Parlement européen lors de l’écriture du RGPD lui a apporté une expertise très pointue sur ce texte. A cela s’ajoute qu’elle avait occupé un poste de DPO ce qui lui a permis d’être déjà confrontée à des problématiques métier dans l’application. En outre, souriante et de nature curieuse, il était agréable de travailler avec Miriam. Ainsi j’ai pu lui confier des réalisations de manière très autonome et les résultats étaient impressionnants. Nous profitons encore aujourd’hui de ces travaux. Cette collaboration a été très enrichissante. Sans aucun doute, si j’avais pu, je lui aurais proposé de rester.