Le thème de ma thèse est “L’obligation de sécurité de l’employeur et la protection des données de santé des salariés dans un contexte de crise sanitaire”.

J’ai choisi ce thème en raison de l’actualité et des nombreuses questions soulevées par les employeurs sur le périmètre de leur obligation de sécurité dans des circonstances exceptionnelles dues à la Covid 19 dont ils sont étrangers et qui, malgré toute la diligence déployée, sont susceptibles d’engager leur responsabilité. La limite entre l’interdiction de traiter les données de santé et les exceptions a également interrogé les employeurs sur la marge de manœuvre dont ils pouvaient disposer pour éviter tout risque de contamination de leurs salariés. Enfin, il était intéressant de suivre l’intervention des différents acteurs (l’Etat, les employeurs, les juges, les “CNIL” et les organisations syndicales patronales et salariales) dans la gestion de cette crise sanitaire qui a donné lieu à des nombreux débats sur l’impact de la Covid 19 sur la responsabilité de l’employeur et les libertés fondamentales dont le droit à la protection des données personnelles fait partie. J’ai profité également dans cette étude de faire un parallèle avec la gestion de cette crise sanitaire en Polynésie française et ses conséquences sur l’utilisation des données de santé.

J’ai beaucoup apprécié le cours de Pierre Le Guellec sur les données de santé et son approche “pratico-pratique” des problématiques qui sent bien le vécu sur le terrain. Il est en plus chef d’entreprise, DPO et employeur, les trois fonctions essentielles qui m’ont décidée à le choisir comme tuteur de thèse pour m’accompagner dans la réflexion de mon sujet.

Le sujet de la thèse de Christiane est extrêmement important à l’heure où la pandémie de COVID est à son paroxysme, qu’il existe une opposition profonde entre des individus qui dans la sphère privée sont libres des options qu’ils comptent prendre vis-à-vis d’eux-mêmes mais qui confrontent les employeurs à un équilibre difficile à trouver au sein de leur entreprise entre respecter leurs obligations en termes de sécurité au travail et l’ignorance des données de santé qui concernent leurs salariés.

D’un point de vue plus personnel, j’apprécie beaucoup Christiane pour sa volonté – à décortiquer un sujet complexe qui sans cesse – et pour ses qualités humaines indéniables.

Nous avons échangé par mail et par teams à 15 000 kms de distance et avec 12h heures de décalage horaire entre Bordeaux et Tahiti mais cela était possible. J’ai pu approfondir un sujet qui m’intéressait et qui m’a ouvert d’autres perspectives professionnelles grâce à la collaboration avec Pierre.

Le suivi d’une thèse professionnelle est une aventure en soi ; où chacun doit respecter le rythme de travail de l’autre, où il convient de laisser mûrir la réflexion des deux côtés et savoir se soutenir l’autre lors de la dernière ligne droite. Il existe un intérêt certain à ce travail intellectuel de la thèse qui permet de se plonger dans une réflexion, dans un questionnement, qui n’aurait peut-être jamais eu lieu sans cette opportunité de travailler ensemble.

Je suis très heureux d’avoir pu collaborer à la réussite de Christiane dans tout le travail qu’elle a réalisé et je la félicite d’avoir su mener à son terme un travail de cette qualité.